samedi 1 décembre 2012

Fantaisie post-core

V.I.T.R.I.O.L, Memories of a dead man

Par Mythos,

Je n'ai pas pour habitude d'écouter du hardcore, encore moins du post-core. Je n'ai découvert ce genre que très tardivement dans mon parcours de métalleux. Surement parce que je trouvais -à tort ou à raison- le hardcore trop jeune, trop adolescent, trop puéril, une sorte d'avatar extrémiste du thrash en quelque sorte. Je n'étais donc pas spécialement préparé à écouter ce genre. Je n'en avais ni l'envie, ni la curiosité. Jusqu'à ce que je tombe sur l'album V.I.T.R.I.O.L du groupe Memories of a dead man. Surprise agréable. Comme quoi il ne faut jamais trop se laisser camper sur ses préjugés. Pour être honnête je ne sais plus très bien comment je suis arrivé à lancer l'album sur mon lecteur, le nom du groupe me faisait agréablement penser au Vieil Homme et la Mer de Hemingway et je me suis laissé aller à cet fantaisie, l'histoire du combat du pêcheur contre le marlin en tête. Le tout collait assez bien, de longs passages criés planant sur des guitares saturées me faisaient penser au tumulte des vagues en pleine tempête, l'orage prêt à éclater sur le navire, les combattants ne se souciant presque pas du mouvement extérieur, concentrés sur l'issue de la bataille ("Under the Cross"), le jeune Manolin (compagnon du vieux pêcheur) essayant d'apaiser la tempête, symbolisé par ces passages si connus du post-core ("Insomniac Animal"), passages chantés en voix clairs, entrainants, faisant office des choeurs dans le Power Metal. Le tout incarnant à merveille la vision que je me faisait du bon vieux Vieil Homme et la Mer

Tandis que "An ode to myself" est selon moi le parfait exemple d'une transition réussie dans un album de Metal, harcelé par les chansons précédentes, Memories of a dead man nous laisse profiter d'un repos bien mérité de près de 5 minutes (ne vous y trompez pas, un repos en post-core c'est pas non plus le ménestrel de "Skalds and Shadow" de Blind Guardian bien sûr...). Le combat reprend pour s'achever dans un "INRI" final, tradition métallique, guitares apaisées, batterie en demi mesure, les voix se font plus puissante pour un final en toute beauté. On est de nouveau entrainé pour 7 minutes de vogues avec le groupe et le vieux pêcheur, pour mon plus grand bonheur. 

Première écoute post-core, première bonne surprise. Je le recommande chaudement, et petite précision chauvine, ils sont originaires de Chartres !



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